Le nombre de naissances sur les neuf premiers mois de l’année a baissé : de janvier à septembre 2015.

569 000 bébés ont vu le jour en France métropolitaine soit 16 000 nouveau-nés de moins qu’en 2014 sur la même période, selon les données provisoires de l’Insee.

Les naissances n’ont même jamais été aussi peu nombreuses depuis… 1999.

Une chute manifeste, bien qu’il n’ait pas encore été observé dans les maternités depuis janvier.  Et dans un pays où le taux de fécondité triomphant est souvent un des indicateurs du « bonheur de vivre en France », la perspective de passer en dessous du symbolique « deux enfants par femme » ne manquera pas de susciter quelques questions.

Le nombre de naissances réagit à trois variables principales.

Le nombre de femmes en âge d’avoir des enfants, qui évolue selon les générations Ainsi, il y avait 8,9 millions de femmes entre 20 et 40 ans en 2003. Dix ans plus tard, elles n’étaient plus que 8,6 millions.

L’âge auquel les femmes ont des enfants (30 ans aujourd’hui en moyenne).

Et le comportement des personnes qui choisissent ou pas d’avoir des enfants.

Les démographes néanmoins restent prudents. « Il faut se méfier des données brutes, surtout provisoires. Les variations d’une année et d’un mois sur l’autre ne sont pas toujours semblables », avertit Isabelle Robert-Bobée, chef de la division enquêtes et études démographiques à l’Insee. « Il y a moins de naissances pour l’instant en 2015, mais on ne peut pas en tirer de conclusions sans attendre la fin de l’année, ni sans les avoir analysées. »