C’est a l’occasion du premier anniversaire du plan national de lutte contre le décrochage scolaire lancé en 2014, que Najat Vallaud-Belkacem a présenté, mardi 1er décembre, les premiers chiffres concernant les jeunes qui sortent du système scolaire sans diplôme, dont le nombre est passé de 136 000 à 110 000 en cinq ans, tandis que celui des jeunes de 18 à 24 ans non diplômés et qui ne sont pas en formation est passé de 620 000 à 494 000.

Différentes mesures engagées dans le cadre de ce plan :

En primaire une «mallette des parents» est proposée au personnel éducatif en CP, et renouvelée en sixième, afin d’associer plus étroitement les familles au suivi de la scolarité de leurs enfants (compréhension des codes de l’école, préparation à l’orientation…).

Depuis un an, un numéro vert (0.800.12.25.00) permet aux décrocheurs d’obtenir des conseils.

En 2015, « sept nouveaux micro-lycées » ont été créés « qui s’ajoutent aux 23 structures innovantes accueillant des décrocheurs voulant renouer avec l’école ». « Et cette année, avec le ministère de la Défense, nous mettons en place le service militaire volontaire, qui permettra à des jeunes ayant décroché de suivre une formation à la fois scolaire, militaire et professionnelle. Un millier de jeunes vont en bénéficier en 2016 »,

Et pour améliorer la prévention du décrochage, « nous expérimentons aussi un dispositif permettant aux jeunes de plus de 15 ans en risque avéré de rupture scolaire de faire une pause dans leur scolarité. Ils peuvent alors effectuer par exemple, un stage en entreprise ou un service civique tout en restant sous statut scolaire », déclare Najat Vallaud-Belkacem.

Par ailleurs le plan de formation 2015-2016 vise à entraîner les enseignants à repérer « les signes avant-coureurs du décrochage et de comprendre les leviers pour arrimer un élève à ses études ».

 Des efforts à poursuivre

Valérie Sipahimalani, secrétaire générale adjointe du Snes, tempère l’optimisme de la ministre : «Le plan de lutte contre le décrochage ne couvre pas tout le territoire, et nous n’avons pas de retours sur l’efficacité de la prévention ni de suivi des cohortes.» Elle pointe le manque de moyens des établissements : «Le personnel impliqué sur le décrochage est très varié, il y a un travail en cours sur les missions de chacun, la mise en place de référents. Mais les conseillers d’orientation-psychologues ne sont pas assez nombreux et il n’y a plus de recrutements.»