L’Observatoire national de la petite enfance (Onape) de la CNAF a rendu public le 23 janvier son rapport annuel rassemblant les données statistiques relatives à l’évolution de l’accueil du jeune enfant en France (données 2016). Extraits.

Premier constat à relever : des naissances en légère baisse, avec 785 000 nouveaux nés en 2016 soit 14 000 de moins qu’en 2015. Néanmoins, avec un indicateur conjoncturel de fécondité de 1,93 enfant par femme, la France reste le pays le plus fécond d’Europe.

Avec cette deuxième baisse consécutive, le nombre de naissances en 2016 revient à son niveau de 1999, une tendance qui s’explique par la combinaison de deux phénomènes selon l’Onape:

  • La diminution du nombre de femmes en âge de procréer (le nombre de femmes de 20 aÌ€ 40 ans, est passé de 9,2 millions en 1996 aÌ€ 8,4 millions en 2016).
  • Une certaine diminution de la fécondité des femmes (l’indicateur conjoncturel de fécondité s’élevait aÌ€ 2,00 en 2014, contre 1,96 en 2015 pour s’établir aÌ€ 1,93 en 2016).

Deuxième constat intéressant : 86 % des enfants de moins de 6 ans vivent avec leurs deux parents. Parmi les 14 % restants, 9 enfants sur 10 vivent avec leur mère. Seuls 9 % des moins de 6 ans et 8 % de moins de 3 ans vivent dans une famille recomposée, et dans la plupart des cas, l’enfant de moins de 6 ans n’est pas issu de la précédente union mais de celle du couple recomposé.

Concernant les souhaits du mode d’accueil des enfants, ils se répartissent selon les familles en quatre parts à peu près égales :

  • 26 % des familles souhaitent s’occuper elles- mêmes des enfants ;
  • 30 % des familles désirent le confier aÌ€ une crèche;
  • 19 % des familles veulent recourir aÌ€ un(e) assistant(e) maternel(le) ;
  • 24 % des familles n’expriment pas de préférence particulière.

Ce choix du mode d’accueil initial dépend fortement de l’activité des familles, du lieu de résidence et de l’âge de l’enfant.

En ce qui concerne l’offre d’accueil en France, la capacité théorique d’accueil pour 100 enfants de moins de 3 ans continue sa progression en 2015. Elle est passée de 50,5 places en 2010 à 56,6 places en 2015. De fortes disparités territoriales sont à noter, avec une capacité d’accueil qui varie de 10 places en Guyane à près de 92 places en Haute-Loire.
Paris et les Hauts-de-Seine bénéficient des capacités d’accueil les plus élevées, comptabilisant 67 et 63 places pour 100 enfants de moins de 3 ans.

Les établissements d’accueil du jeune enfant (accueil collectif, micro-crèches, crèches familiales et parentales) sont le second pourvoyeur et représentent 17,8 % des places ouvertes aux enfants de moins de 3 ans.

Le recours à l’accueil proposé par les assistant(e)s maternel(le)s reste prépondérant, bien qu’en baisse depuis 2014. En 2016, 1,07 million de parents employeurs ont eu recours aux services de 328000 assistant(e)s maternel(le)s, soit 8 500 de moins qu’en 2015.

Le nombre annuel d’heures déclarées par ces employeurs a également diminué pour la quatrième année consécutive : -1,1 % par rapport à l’année précédente, représentant 12,8 millions d’heures déclarées en moins par rapport à 2015.
Seule la région Ile-de-France voit son nombre annuel d’heures augmenter de manière significative entre 2015 et 2016 (+1,3 million d’heures déclarées).

De nombreuses autres données sont proposées dans ce rapport comme celles relatives à la scolarisation des enfants de 2 ans, au nombre de bénéficiaires d’un complément d’activité, ou encore au recours aux grands-parents. Le rapport est disponible sur www.caf.fr/onape