“Entre grand large et parcours côtier, l’accueil familial peut-il répondre à tout ?” : tel était le fil rouge choisi pour les 27e journées de l’Association nationale des placements familiaux (ANPF) qui se déroulaient les 4 et 5 octobre. Au-delà du clin d’œil au lieu d’organisation de l’événement (Saint-Malo), la métaphore marine était bien trouvée puisqu’il s’agissait de montrer en quoi l’accueil familial est un bateau “dont les traversées au grand large sont parfois transformées en parcours côtiers exposés aux besoins d’une navigation délicate, mettant à l’épreuve les équipages (…) sollicités par tous les temps, exposés aux vents contraires (…) au risque peut-être du naufrage de nos dispositifs”.

L’accent était plus spécifiquement mis sur l’accompagnement des enfants et adolescents aux besoins spécifiques : suivis en pédopsychiatrie, accueillis en établissements médico-sociaux, nécessitant une scolarité adaptée ou encore suivis par la protection judiciaire de la jeunesse. À travers divers témoignages et exemples il s’agissait de dégager des pistes d’action pour lutter contre le cloisonnement des politiques publiques qui aboutissement à une prise en charge morcelée et un enfant bousculé entre des volontés et des projets divers. Sur ce point tout le monde s’accorde sur les mêmes constats – ce qui est un progrès en soi – mais les pratiques témoignant d’un vrai décloisonnement entre partenaires sont encore rares. Il s’agissait ensuite, à travers divers exemples, de voir ce que les besoins spécifiques de ces jeunes imposent comme évolution dans les pratiques des métiers de l’accueil familial, dans le contenu des prestations et le fonctionnement des services. Autant d’expérimentations qui ont témoigné de ce que les lignes peuvent bouger. Les participants étaient nombreux et les intervenants de qualité : Marie-Paule Martin-Blachais, Catherine Sellenet, Geneviève Avenard, Jean-Louis Nouvel, Philippe Fabry,…

En savoir plus : www.anpf.asso.fr