Le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) et l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) ont publié en juin les résultats d’une étude sur le devenir des jeunes des quartiers prioritaires de la ville (QPV) après leur bac.

Mis à part les effets liés à leur appartenance sociale (origine migratoire, catégorie socioprofessionnelle des parents), les jeunes résidant en quartier prioritaire au moment du bac font face à des difficultés spécifiques une fois leur bac en poche : sorties de cursus plus fréquentes, parcours moins linéaires et accès à des postes moins qualifiés.

A peine plus de la moitié de ces jeunes (53 %) qui occupent un poste deviennent cadres ou professions intermédiaires (contre 63 % pour les jeunes habitant d’autres quartiers d’unités urbaines comprenant des QPV) et 45 % sont recrutés comme employés ou ouvriers (contre 35 %). Ces écarts ne s’expliquent pas uniquement par les différences de parcours scolaires entre les jeunes. A profils semblables, les bacheliers des QPV ont 1,3 fois moins de chances de trouver un emploi trois ans après être sortis de formation et 1,2 fois moins de chances d’occuper un poste de cadre ou de profession intermédiaire. Ainsi, près d’un tiers de ces jeunes salariés se disent employés en dessous de leur niveau de compétence.

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