Le 15 novembre dernier, Adrien Taquet a présenté un plan de lutte contre la prostitution des mineurs, qui devrait être déployé en 2022. C’est un projet interministériel qui voit le jour, avec un travail commun entre des départements de différents ministères : l’Intérieur, l’Education nationale, le Numérique, la Ville et l’Egalité entre les hommes et les femmes.
Il fait suite aux alertes notamment de l’ONPE*, et au rapport du groupe de travail** présidé par Catherine Champrenault, procureure générale près de la cour d’appel de Paris, qui dresse “un état des lieux de la prostitution des mineurs en France sous toutes ses dimensionsâ€.
Celui-ci estime que le nombre des victimes mineures du proxénétisme serait en hausse de plus de 340% entre 2016 et 2020. Ce phénomène toucherait entre 7000 et 10 000 jeunes dans notre pays. Il relève aussi que la prostitution des mineurs touche majoritairement des jeunes filles entrées dans la prostitution entre 14 et 15 ans pour la moitié d’entre elles. Contrairement aux idées reçues, une grande partie de ces jeunes filles ne subiraient pas leur sort, mais auraient fait le choix de se prostituer, banalisant leur conduite et faisant ressortir les effets bénéfiques de celle-ci. Les victimes sont issues de milieux défavorisés, notamment de villes touchées par la pauvreté. De plus, les réseaux sociaux et les sites d’annonces ont été fortement utilisés par les mineurs prostitués pour entrer en contact avec leur clientèle, les proxénètes utilisant également Internet et allant jusqu’à recruter des mineurs âgés de 14 ans.
Le plan compte travailler sur quatre axes définis : “sensibiliser, informer et mieux connaîtreâ€, “renforcer le repérage à tous les niveauxâ€, “accompagner les mineurs en situation prostitutionnelle†et “poursuivre et réprimer plus efficacementâ€. Pour chacune de ces priorités, des actions sont proposées avec notamment la création d’espaces d’information et d’échange pour les familles, le développement d’une campagne de sensibilisation, un plan de formation engagé pour les personnels confrontés à la prostitution infantile ou encore un parcours de soins pour les victimes de prostitution avec un déploiement du réseau des Unités d’Accueil Pédiatrique- Enfance en Danger (UAPED). D’autres mesures vont être mises en Å“uvre, et notamment celle de la reconnaissance pour les mineurs en situations prostitutionnelle d’un statut de mineur en danger, ce qui le fera relever de fait du champ de la protection de l’enfance. Enfin, au niveau des poursuites, l’accent est mis sur la facilitation des poursuites judiciaires, avec la mise en place d’un magistrat référent dans chaque tribunal et le renforcement de la mobilisation des services d’enquêtes dans le domaine de la cyber-criminalité. Pour arriver à ces objectifs, 14 millions d’euros ont été débloqués.
Il fait suite aux alertes notamment de l’ONPE*, et au rapport du groupe de travail** présidé par Catherine Champrenault, procureure générale près de la cour d’appel de Paris, qui dresse “un état des lieux de la prostitution des mineurs en France sous toutes ses dimensionsâ€.
Celui-ci estime que le nombre des victimes mineures du proxénétisme serait en hausse de plus de 340% entre 2016 et 2020. Ce phénomène toucherait entre 7000 et 10 000 jeunes dans notre pays. Il relève aussi que la prostitution des mineurs touche majoritairement des jeunes filles entrées dans la prostitution entre 14 et 15 ans pour la moitié d’entre elles. Contrairement aux idées reçues, une grande partie de ces jeunes filles ne subiraient pas leur sort, mais auraient fait le choix de se prostituer, banalisant leur conduite et faisant ressortir les effets bénéfiques de celle-ci. Les victimes sont issues de milieux défavorisés, notamment de villes touchées par la pauvreté. De plus, les réseaux sociaux et les sites d’annonces ont été fortement utilisés par les mineurs prostitués pour entrer en contact avec leur clientèle, les proxénètes utilisant également Internet et allant jusqu’à recruter des mineurs âgés de 14 ans.
Le plan compte travailler sur quatre axes définis : “sensibiliser, informer et mieux connaîtreâ€, “renforcer le repérage à tous les niveauxâ€, “accompagner les mineurs en situation prostitutionnelle†et “poursuivre et réprimer plus efficacementâ€. Pour chacune de ces priorités, des actions sont proposées avec notamment la création d’espaces d’information et d’échange pour les familles, le développement d’une campagne de sensibilisation, un plan de formation engagé pour les personnels confrontés à la prostitution infantile ou encore un parcours de soins pour les victimes de prostitution avec un déploiement du réseau des Unités d’Accueil Pédiatrique- Enfance en Danger (UAPED). D’autres mesures vont être mises en Å“uvre, et notamment celle de la reconnaissance pour les mineurs en situations prostitutionnelle d’un statut de mineur en danger, ce qui le fera relever de fait du champ de la protection de l’enfance. Enfin, au niveau des poursuites, l’accent est mis sur la facilitation des poursuites judiciaires, avec la mise en place d’un magistrat référent dans chaque tribunal et le renforcement de la mobilisation des services d’enquêtes dans le domaine de la cyber-criminalité. Pour arriver à ces objectifs, 14 millions d’euros ont été débloqués.
* L’ONPE, a publié en avril 2021, “Protéger les enfants et les adolescents de la prostitutionâ€. Volet 1 : comprendre, voir, (se) mobiliser , coordonné par Émilie Cole et Magali Fougère-Ricaud.
** “Combattre la prostitution des mineurs, mieux prévenir et mieux accompagner les victimesâ€, rapport de Catherine Champrenault, juillet 2021.