Le BPE est heureux de vous proposer cette nouvelle rubrique « La parole se libère » élaborée en étroite collaboration avec l’association Speak !, une association de pair’aidance dont la vocation est de favoriser la libération de la parole des mineurs victimes de violences.

Cette rubrique vous proposera dans chaque numéro un article sur un thème perçu par les membres de l’association comme devant être partagé avec les lecteurs du BPE pour les informer, les alerter, les faire réfléchir, agir et réagir. La rubrique proposera un portrait d’un membre de l’association pour contribuer à faire connaître ses membres, contribuer à dé-stigmatiser les jeunes concernés par les violences, participer aussi de cette façon à libérer la parole. Elle proposera enfin diverses informations plus spécifiquement tournées vers la vie de l’association dont les membres vont devenir des lecteurs du BPE.

SPEAK ! Quèsaco ?

L’association SPEAK! est une association de lutte et de prévention contre toutes les formes de violences dont peuvent être victimes les mineurs, visant à contribuer à favoriser et accompagner la libération de la parole. SPEAK ! est âgée d’un an seulement, c’est pourquoi vous n’en avez sans doute jamais entendu parler. Nous sommes toutes et tous de jeunes bénévoles ayant connu ou pas des expériences de violence.

Nous nous adressons à tous les mineurs qui subissent des violences qu’ils soient accompagnés ou non par des professionnels dans le cadre de l’ASE ou de l’assistance éducative. Nous œuvrons pour que leur parole se libère de la façon la moins invasive pour eux, en leur permettant de vivre d’autres expériences que les expériences institutionnelles qu’ils connaissent. Autrement dit, nous leur proposons des sorties culturelles, des temps conviviaux pour leur montrer que la vie peut être douce.

Nous n’avons bien évidemment aucunement la prétention de remplacer ou perturber le travail des professionnels qui les entourent, mais bien de nous faire le relais de paroles parfois dures à livrer à des « adultes ». En effet, nous sommes toutes et tous de jeunes bénévoles, ce qui permet aux enfants et jeunes de se livrer plus facilement.

Nous organisons aussi des temps de sensibilisation aux droits des enfants et des temps de « tutorat » pour les plus grands, qui permettent à tous les jeunes qui le souhaitent de tenter une première expérience de bénévolat, en devenant ambassadeurs des droits de l’enfant auprès de leurs camarades.

La difficulté d’être entendu : aussi destructrice que les violences

Pour ce numéro, nous avons décidé de vous parler du sujet qui est pour nous primordial, qui fonde notre action et cette rubrique dans le BPE : les tabous autour des violences faites aux enfants, et plus spécifiquement la difficulté qu’a la société à entendre la parole des enfants victimes de violence.

Contrairement aux idées reçues, les enfants n’ont pas de tabous dans ce qu’ils expriment. Ces tabous entravent bien plus les adultes car ils sont très ancrés dans notre société pour de multiples raisons que des spécialistes (psychologues, sociologues, historiens, … ) expliqueraient mieux que nous. Mais ce qui est sûr c’est que les adultes, souvent, ne parviennent pas à entendre ce que peuvent vivre des enfants. Ils peuvent être dans l’écoute, mais face à l’atrocité, l’inimaginable, ils n’entendent pas. Ils ont besoin d’être informés et formés. Si vous voulez lire la suite, abonnez-vous ou acheter le numéro 124-127 du BPE